Couverture Livre de Raison 2018 WP

AVANT-PROPOS

De 1384 à nos jours, plusieurs auteurs se sont succédé pour écrire ou compléter le Livre de raison de la famille Séjournet. Joachim Séjournet fut le premier à s’y atteler au XVe siècle. Il transmit ainsi des renseignements de tout premier ordre sur la vie quotidienne de son époque et sauvegarda les événements qui tissèrent l’histoire de la lignée de son arrière-grand-père Jehan I (†1414). Sa plume fut reprise par d’autres Séjournet, assurant le relais du manuscrit de génération en génération.

Au XXe siècle, quatre personnes jouèrent un rôle important dans la transmission de l’histoire familiale. Léo Verriest, archiviste de la Ville d’Ath, publia en 1944 dans les Annales du Cercle archéologique du canton de Soignies, une étude intitulée Un ‘Livre de raison’ des SEJOURNET, notable lignée féodale du Pays d’Ath.

Le chevalier Edouard Parthon de Von, époux de ma grande-tante Yvonne de Séjournet de Rameignies, s’intéressa aux archives que possédait sa belle-famille et, en accord avec celle-ci, les déposa aux archives d’Ath. Elles contiennent entre autres documents précieux, de nombreux chirographes munis de sceaux d’hommes de fiefs, des documents émanant des Souverains des Pays-Bas, des Rois de France, de notaires impériaux, etc. Il en tira un essai généalogique. Quant au chevalier Walther Ruzette, dont la famille est alliée aux Séjournet, il examina de nombreux chirographes, les comptes du châtelain d’Ath, ceux des massards d’Ath, les actes des hommes de fiefs, les archives des hôpitaux de Liessies et de la Madeleine, les comptes de la Mairie d’Ath, de l’église Saint-Martin, etc. et effectua un travail important de classement, constituant les Fonds Ruzette et Séjournet.

Fort des travaux de ses prédécesseurs, mon grand-oncle le baron Edgard Forgeur, ancien Président de la Société des Bibliophiles Liégeois, publia en 1976 la Généalogie de la Famille de Séjournet de Rameignies.

Ensemble, ces co-auteurs donnèrent aux générations actuelles le droit au passé, permettant aux Séjournet de se situer à la 61e place des plus anciennes familles de Belgique.

En 1985, je décidai de compléter le ‘livre de famille’. Il est le trait d’union, le maillon fort entre les générations. Depuis, j’entreprends des recherches à l’Office Généalogique et héraldique de Belgique, en bibliothèque, sur la Toile ou auprès des familles alliées.

Riche d’une iconographie familiale reconstituée, j’édite aujourd’hui le Livre de raison des Séjournet en tant que nouveau co-auteur. A travers différents tomes, je retrace l’histoire de la famille, partage le fonds documentaire, développe la descendance féminine et apporte un éclairage sur les familles alliées, donnant à l’ascendance maternelle toutes ses lettres de noblesse. 

Ainsi, l’histoire des Séjournet, déclinée de génération en génération, constitue-t-elle un élément incontournable du patrimoine familial.

Eric de Séjournet de Rameignies

Eric de Séjournet de Rameignies Abbaye de Villers-la-Ville 21.6.2018 © Arnold Heyvaert

Plan

AVANT-PROPOS

TOME 1 | DE 1384 À NOS JOURS

Les générations Séjournet
Seconde ligne

TOME 2 | DESCENDANCE FÉMININE

Maigne Séjournet ∞ 1419 Guillaume de Hembise
Marghotine Séjournet ∞ 1560 Bertrand Dessuslemoustier
Maryette Séjournet ∞ Henry de Germes
Jeanne Séjournet ∞ /1595 Nicolas Benoît
Antoinette Séjournet ∞ 1611 Zacharie Scocquart
Constance Séjournet ∞ Ferdinand Houzeau de Milleville
Victorine de Séjournet de Rameignies ∞ 1850 Emile d’Auxy de Launois (comte)
Rosine de Séjournet ∞ 1858 Léon Bosquet
Clotilde de Séjournet de Rameignies ∞ 1859 Albert de Behault de Warelles
Yvonne de Séjournet de Rameignies ∞ 1905 Edouard Parthon de Von (chevalier)
Jacqueline de Séjournet de Rameignies ∞ 1914 Joseph Dunoyer de Segonzac
Françoise de Séjournet de Rameignies ∞ 1929 Pierre della Faille de Leverghem

TOME 3 | FAMILLES ALLIÉES

Marghe de le Rosière ∞ /1389
Marguerite Parti ∞ 1416
Isabiel Saumon ∞ 1444
Jenne de Montigny ∞ 1477
Marguerite Ghodin ∞ 1524
Isabeau Sallet ∞ 1566
Jeanne de le Vielleuze ∞ 1601
Anne Maroquin ∞ 1647
Élisabeth Ponthieu ∞ 1692
Marie-Anne de la Catoire ∞ 1745
Colette de Roisin ∞ 1791
Éléonore de Saint-Loup ∞ 1820
Élisabeth Behaghel ∞ 1853
Lucie Fontaine de Ghélin ∞ 1882
Hélène Forgeur ∞ 1923
Anne van de KERCHOVE ∞ 1951
Bernadette de Wilde d’Estmael ∞ 1974

Diane QUERTON ∞ 2016
Annick de Wilde d’Estmael ∞ 1982
Anne Coppieters ‘t Wallant ∞ 1982

Isabelle de Breyne ∞ 1922

TOME 4 | FONDS DOCUMENTAIRE & ICONOGRAPHIQUE

Fiefs, seigneuries, châteaux
Documents-portraits
Patrimoine

COMPLÉMENTS

TOME 1 | DE 1384 À NOS JOURS

SURVOL DE L’HISTOIRE DES SÉJOURNET

1600 Mainvault LR (Albums Charles de Croÿ)La lignée connue des Séjournet débuta en 1384 par Jehan Séjournet (I), dit ‘l’aisné’, quand celui-ci s’adressa à la juridiction d’Ath pour obtenir paiement de créances. Echevin d’Ath, lieutenant du châtelain d’Ath, il fut seigneur de Bétissart à Ormeignies en 1394. Il fit don du terrain sur lequel fut édifiée à partir de 1394 l’église Saint-Julien à Ath. Il entra dans l’histoire juridique médiévale en accordant le 15 novembre 1411 la Charte-loi de Bétissart.

Au fil du temps, sa descendance occupa des fonctions seigneuriales, de robe et d’épée : seigneur de Bétissart, de Cantaraine, échevin ou mayeur d’Ath, échevin du Vieux Ath et de Brantignies, doyen de la draperie d’Ath, prêtre, notaire apostolique, escuier.

Ainsi retrouve-t-on Jehan Séjournet (II), qualifié d’honorable homme et seigneur de Bétissart, échevin d’Ath en 1422, mambour de la chapelle et de l’hôpital Saint-Jacques en 1426, lieutenant mayeur de sa seigneurie de Cantaraine à Mainvault en 1432.

Jacques Séjournet (III), ‘escuier’ et seigneur de Bétissart, fut inscrit en 1437 comme étudiant à l’Université de Louvain. Il eut seize enfants dont cinq seulement atteignirent l’âge adulte.

16384 1483-1527 Sceau de Joachim Séjournet (IV) version antique.jpgJoachim Séjournet (IV) fut à son tour un personnage important, ayant résidence à la fois à Ath et à Bétissart. Seigneur de Bétissart (1483), possesseur de biens, tant censives que fiefs à Ath, Maffles, Blicquy, Wannaing, Quarouble et Beaufort, près de Valenciennes ; échevin d’Ath et du Vieux Ath et de Brantignies, Il est le premier auteur du ‘Livre de Raison’.

Les descendants de Joachim occupèrent au XVIe siècle les fonctions de : seigneur de Cantaraine et du Quesnoy, hommes de fiefs (à Roeth, Chasteler, Ommaing, Maffles, Blicquy), échevins et bourgmestre d’Ath, échevin de l’abbaye de Liessies ainsi que de Notre-Dame du Refuge, échevin d’Arbre, bailli de Ligne, mambour des biens des Communs pauvres, officier, marchand de drap en gros, religieux à l’abbaye de Liessies près d’Avesnes, abbé de Saint-Adrien à Grammont, chapelain de l’abbaye de la Cambre, abbé de l’abbaye de Cambron, doyen et chanoine de Namur, député aux Etats à Mons.

Son quatorzième enfant, François Séjournet (V) fut échevin puis, en 1571, bourgmestre d’Ath, échevin et mayeur de l’abbaye de Liessies, ainsi que de Notre-Dame du Refuge. Il fut homme de fief (Maffles, Quesnoy à Blicquy) et seigneur de Cantaraine.

… FAMILLE SUSPENDUE À UN FIL

A partir de la sixième génération, la pérennité des Séjournet ne tint plus qu’à un fil et ce, pendant 300 années ! En effet, à partir de la moitié du XVIe siècle, seul un fils par génération poursuivra la lignée.

Jacques Séjournet (VI), homme de fief du Hainaut, seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, bailli de Manage au Bois, échevin puis second bourgmestre d’Ath, mayeur de l’abbaye de Liessies n’eut qu’un fils Henri.

Henri Séjournet (VII) fut escuier, seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, homme de fiefs du Comté de Hainaut et de la Cour de Mons (1603). Bailli de Manage au Bois, receveur de la principauté de Ligne, échevin et bourgmestre d’Ath. Son seul fils survivant fut Jacques.

Qualifié écuyer, Jacques Séjournet (VIII) fut seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, bailli de Manage au Bois et de Verdin, bailli d’Aimeries et d’Hembise, bailli de la terre et seigneurie de Dameries à Grandmetz. A son tour, Jacques eut un fils aîné, qui deviendra prêtre, suivi de 7 filles et un neuvième et dernier enfant, Jacques.

Jacques Séjournet (IX), seigneur du Quesnoit, puis de Cantaraine, eut 10 enfants, dont 3 fils. Le premier décéda sans alliance, le deuxième Louis-Philippe poursuivit la lignée, tandis que le troisième fut prêtre à la Trinité.

Qualifié écuyer, Louis-Philippe Séjournet (X), seigneur de Cantaraine et du Quesnoit eut 6 enfants dont 5 fils … Malgré ce revirement, seul son fils aîné Alexandre se maria.

Blason LR 1822 de Séjournet de Rameignies.pngAlexandre Séjournet (XI) obtint en 1816 reconnaissance de noblesse avec octroi de la particule et le prédicat de ‘Jonkheer et très noble’, sous le nom de : de Séjournet de Rameignies. C’est lui également qui, en 1822, obtint du roi Guillaume Ier des Pays-Bas concession du titre de baron, transmissible par ordre de primogéniture masculine. Il eut … deux fils. Il appela l’aîné Victor (!) et le second Alexandre. La lignée d’Alexandre s’éteignit en 1955.

Bourgmestre de Rameignies, Victor de Séjournet de Rameignies (XII) hérita du titre de baron de son père en 1838 et posséda les châteaux de Rameignies et de Crèvecoeur. Il eut six enfants, dont 5 filles.

Nolens volens, c’est donc sur les épaules de son fils unique Albert de Séjournet de Rameignies (XIII) que reposa l’avenir de la famille. Bourgmestre et châtelain de Rameignies, baron en 1881, il sera enfin l’auteur de quatre lignes qui permettront à la famille d’atteindre le XXIe siècle.

Vous l’aurez remarqué … le fil d’Ariane qui vous a guidés à travers l’évolution sociale et démographique des Séjournet, ne comprend aucun nom de famille alliée. J’ai volontairement mis l’accent sur les ‘transmetteurs’ du nom, ceci afin de ne pas alourdir le récit.

C’est pourquoi, deux tomes de ce Livre de raison des Séjournet sont essentiellement consacrés à la descendance féminine et ascendance maternelle. Ce travail est dédié à toutes les mères et grands-mères qui, avec courage et dévouement, ont porté la famille à bout de bras.

LES GÉNÉRATIONS SÉJOURNET

1 – Jehan Séjournet « l’Aisne » (I), cité en 1384 x Marghe de le Rosière

Jehan (II), auteur de la première ligne, qui suit en II
Arnou (IIbis), auteur de la seconde ligne

PREMIÈRE LIGNE
1.1 – Jehan Séjournet (II) x Marguerite Parti
1.1.4 – Jacques Séjournet (III) x Isabiel Saumon
1.1.4.6 – Joachim Séjournet (IV) x Jenne de Montigny
1.1.4.6.14 – François Séjournet (V) x Marguerite Ghodin
1.1.4.6.14.6 – Jacques Séjournet (VI) x Isabeau Sallet
1.1.4.6.14.6.4 – Henri Séjournet (VII) x Jeanne de le Vielleuze
1.1.4.6.14.6.4.6 – Jacques Séjournet (VIII) x Anne Maroquin
1.1.4.6.14.6.4.6.9 – Jacques Séjournet (IX) x Elisabeth Ponthieu
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3 – Louis-Philippe Séjournet (X) x Marie-Anne de la Catoire
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1 – Alexandre de Séjournet de Rameignies (XI) (baron 1822) x Barbe du Corron xx Colette de Roisin (dont Victor) xxx Eulalie de la Catoire (dont Alexandre-Henri).

BRANCHE AÎNÉE
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1 – Victor de Séjournet de Rameignies (XII) (baron 1838) x Eléonore de Saint-Loup

1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.1 – Marie-Thérèse de Séjournet de Rameignies
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.2 – Victorine de Séjournet de Rameignies x Emile d’Auxy de Launois (comte) ◪
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.3 – Céline de Séjournet de Rameignies
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.4 – Clothilde-Henriette de Séjournet de Rameignies
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.5 – Albert de Séjournet de Rameignies (XIII) (baron 1881)  x Elisabeth Behaghel (dont 4 enf.) xx Valérie van TIEGHEM de TEN BERGHE (dont 2 enf.).

1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.5.1 – Fernand de Séjournet de Rameignies (XIV) (baron 1903), auteur du premier rameau x Gabrielle de Schietere de Lophem ◪
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.5.2 – Amédée de Séjournet de Rameignies (XIVbis)(jonkheer), auteur du deuxième rameau x Lucie Fontaine de Ghélin ◪
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.5.3 – Léon de Séjournet de Rameignies (XIVter), éc., auteur du troisième rameau x Germaine Le Grand ◪
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.5.4 – Marguerite de Séjournet de Rameignies x Fernand de Maere (baron 1906)
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.5.5 – Blanche de Séjournet de Rameignies x Raoul van Hoobrouck de ten Hulle, éc.
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.5.6 – Raoul de Séjournet de Rameignies (XIVquater, éc., auteur du quatrième rameau x Marguerite Kervyn d’Oud Mooreghem ◪

1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.1.6 – Clotilde-Joséphine de Séjournet de Rameignies x Albert de Behault de Warelles (éc.) ◪

BRANCHE CADETTE
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.2 – Alexandre-Henri de Séjournet (XIIbis) x Ludwine Liégeois

1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.2.1 – Rosine de Séjournet x Léon Bosquet ◪
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.2.2 – Oscar de Séjournet (XIII) x Léonie Biebuyck ◪
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.2.3 – Hervé de Séjournet x Marie de Viron (baronne)
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1.2.4 – Zoé de Séjournet x Léopold Maghe

SECONDE LIGNE
1.4 – Arnou Séjournet (IIbis) x Catherine Lasne
1.4.1 – Arnoulet Séjournet (III) x Catherine de Ghislenghien
1.4.1.1 – Jehan Séjournet (IV) x Arglentine Caulier
1.4.1.1.1 – Jehan Séjournet (V) x Claudine de Thézin
1.4.1.1.1.3 – Martin Séjournet (VI) x Françoise Rusette, dont Jeanne Séjournet ◪

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I – Jehan Séjournet

1
La lignée connue des Séjournet débuta en 1384 avec Jehan Séjournet, dit ‘l’aisné’, quand celui-ci s’adressa à la juridiction d’Ath pour obtenir paiement de créances. Il devint bourgeois d’Ath, puis échevin d’Ath, de 1392 jusqu’au moins le 23 novembre 1412. Il fut également échevin de la seigneurie du Vieux Ath appartenant à l’abbaye de Liessies (mentions de 1400 au 29 mai 1412), échevin de la seigneurie de l’abbaye de Saint-Martin de Tournai à Brantignies, et celle de l’abbaye d’Ath au même lieu-dit (mentions du 29 janvier 1398 au 15 décembre 1412). Suivant un chirographe de Mainvault daté du 4 juillet 1417, Jehan I est cité comme échevin du lieu.

Selon Félix Hachez (HAC1895), Jehan I devint seigneur de Bétissart à Ormeignies en 1394 (→ tome 4 | fonds documentaire). Maurice Van Haudenard, historien à Ath, écrit que la « famille Séjournet, de Valenciennes » avait acquis la terre de Bétissart « en 1394, de Moriel d’Astices, époux de Jenne de Hauscy, fille d’Alexandre et d’Isabeau de Lalaing » [HAU1921]. Berceau des Séjournet pour quatre générations à venir, Bétissart entra dans l’histoire juridique médiévale quand, le 15 novembre 1411, Jehan Séjournet I accorda la Charte-loi de Bétissart (→ tome 4 | fonds documentaire).

Il entra également dans les annales de la ville d’Ath pour avoir cédé gracieusement un terrain spacieux dans l’enceinte urbaine, sur lequel fut érigée, à partir de 1394, l’église paroissiale de Saint-Julien. La tradition, inscrite avec fierté dans le ‘Livre de raison’ et à laquelle font allusion des poèmes contemporains fut rapportée encore, au XVIIIe siècle, par de Boussu (→ tome 4 | fonds documentaire).

Jehan I Séjournet fut, au moins entre 1403 et 1408, lieutenant du châtelain d’Ath, qui était alors Monseigneur Othon d’Ecaussines, chevalier et seigneur de Roesne. En cette qualité, Jehan I rendit, en 1403, le compte des dépenses faites par lui-même, le maire et les échevins d’Ath, quand ils durent warder le fieste, c’est-à-dire assurer le bon ordre pendant la grande foire annuelle; dépenses qui furent faites à l’hostellerie du sieur Jehan Ostiel.

Toujours comme lieutenant, Jehan I Séjournet scella, le 29 septembre 1408, une lettre par laquelle il transmettait à tous les seigneurs, chevaliers et baillis, officiers et maires de la châtellenie d’Ath, l’ordre émané du Bailli du Hainaut, de partir avec les milices pour assiéger la ville de Thuin. A cette époque, Thuin faisait partie de la Principauté de Liège, qui depuis 1406 était en révolte contre le Prince-Evêque. Cet acte porte le sceau en placard de « Jehan Séjournés » ; il était en cire verte et ébréché ; sur la partie supérieure de l’écu l’on voyait deux fers de moulin [RUZ].

28 septembre 1408 | Cinq jours après la bataille d’Othée, marquée par la défaite des révoltés liégeois face à la fine fleur de la chevalerie de Flandre, de Hainaut et de Bourgogne, le bailli du Hainaut adresse un mandement au châtelain de Ath par lequel il fait connaître à ce dernier les ordres de Guillaume IV de Hainaut. Ce mandement concerne le siège de Thuin et est inséré dans une lettre close du lieutenant-châtelain d’Ath, ‘Jehan Séjournés’, en date du 29 septembre suivant (Orig. sur papier sceau en placard – Trésorerie des comtes de Hainaut, aux Archives de l’État à Mons) (cfr. DE VILLERS Léopold, conservateur des archives de l’Etat à Mons, Documents relatifs à l’expédition de Guillaume IV contre les Liégeois : 1407-1409, in Bulletin de la Commission royale d’histoire, Tome 4, pp. 85 à 120, Bruxelles 1877)

Li baillius de Haynnau, Chiers et bien amés, Nous avons oyt nouvelles certaines de no très redoubté signeur et de se compaignie, liquel sont en très boin point et au plaisir de Notre sire Dieu, avoecq l’ayde de Monsigneur de Bourgoingne et de ses aliiés; avoecq le desconfiture que faite ont par bataille dou mambour et de sen aisnet fil et d’autres jusques à environ de XXVm ou plus. Ils, nos dis très redoubtés sires, a espoir de brief parfurnir et acomplir sen emprise. Et oultre, de certains savons que il a volenté, sans déport, de destruire, ruer jus et mettre à exil le ville de Dynant et aussi celi de Thuing, pour tant que pluiseurs desplaisirs à luy et à sen pays de Haynnau ont fait, qui par le pooir et poissance de no dit très redoubté signeur seront bien amendet. Et pour ce que, de très boine volonté, au plaisir de Dieu, avons intention avoecq l’aide de vous et des boines gens dou pays à aller devant le ville de Thuing mettre siége à poissance, vous requérons, ou nom et de par no dit très-redoubté signeur et pour se honneur exauchier, ayant que li retours des gens d’armes se fache, tout ce de gens armés, archiés, arbalestriers à pied et à cheval que avoir porés, tantost incontinent ces lettres liuttes, fachiés traire avant et venir viers nous à Mierbes, pour nous acompaignier au dit siége, pourveus pour yauls deffraitiier. Sy ferés très grant honneur et plaisir à nous, ou nom de no dit très redoubté signeur, ensi que le confidensce en avons en vous. Che scet Nostre sire Dieux, qui vous ait en se sainte garde. Escript à Mons, le XXVIIje jour de septembre.

28 et 29 septembre 1408, à Mons et à Ath | Lettres du lieutenant-châtelain d’Ath pour l’exécution du mandement, y inséré, par lequel le bailli de Hainaut ordonne d’envoyer à Merbes-le-Chàteau tous les gens d’armes qu’il sera possible de lever, pour aller faire le siège de la ville de Thuin (cfr. DE VILLERS Léopold, Cartulaire des comtes de Hainaut, de l’avènement de Guillaume II à la mort de Jacqueline de Bavière [1337-1436], Bruxelles, Ed. F. Hayez, Tome I, p. 484, 1881).

L’expédition contre la place-forte de Thuin projetée après le désastre d’Othée devait se faire à partir de la garnison de Merbes-le-Château où se tenait pendant les opérations guerrières contre les Liégeois, le bailli du Hainaut en personne, pour surveiller les frontières. Mais l’annonce de cette levée contre Thuin et surtout la nouvelle parvenue à Thuin de l’issue catastrophique d’Othée firent comprendre aux Thudiniens l’inanité de toute résistance. Ils se rendirent donc volontairement avant même le 6 octobre. A cette date, en effet, on devait venir de Mons pour vérifier la reddition effective de la Ville (cfr Cercle d’Histoire et d’Archéologie de Lobbes, Haut Pays de Sambre, n° 33, p. 20, décembre 1995)

Jehan décéda le 12 novembre 1414, inhumé au Vieux-Ath (parce que la nouvelle église de Saint-Julien n’était pas encore consacrée), puis ramené en grande pompe le dimanche 7 juillet 1415 à Saint-Julien à Ath pour y être « couché soubz un marbre au coeur d’icelle église devant la trésorier »,

x avant début 1389 Marghe de le Rosière (→ tome 3 | familles alliées), † Ath août 1428, inh. à Saint-Julien sous ce marbre, aux côtés de son époux. Armes : d’argent à une bande de sable, chargée de trois flanchis d’or, accompagnée, au second canton du chef, d’une étoile (Archives de Tournai, actes scellés en 1404). Jehan Séjournet ajoutait aux armes de sa femme, un lambel. Ce renseignement provient probablement de sa pierre tombale. D’après le Livre de raison, ils eurent huit enfants : Jehan (qui suit en II), Mahieu x Maigne Descamps, Hué x Katelijne de Maffle, Arnou (qui suit en II bis, auteur de la branche cadette) x Catherine l’Asne, Jaspard, Estienne, Robert et Maigne x Guillaume de Hembise (→ tome 2 | descendance féminine). Marghe était la cousine de Mahieu de le Rosière, échevin d’Ath en 1389.

Ils eurent huit enfants, dont Jehan, qui suit en II.

Continuer la lecture de I – Jehan Séjournet

PREMIÈRE LIGNE

FILIATION
1.1 – Jehan Séjournet (II) x Marguerite Parti
1.1.4 – Jacques Séjournet (III) x Isabiel Saumon
1.1.4.6 – Joachim Séjournet (IV) x Jenne de Montigny
1.1.4.6.14 – François Séjournet (V) x Marguerite Ghodin
1.1.4.6.14.6 – Jacques Séjournet (VI) x Isabeau Sallet
1.1.4.6.14.6.4 – Henri Séjournet (VII) x Jeanne de le Vielleuze
1.1.4.6.14.6.4.6 – Jacques Séjournet (VIII) x Anne Maroquin
1.1.4.6.14.6.4.6.9 – Jacques Séjournet (IX) x Elisabeth Ponthieu
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3 – Louis-Philippe Séjournet (X) x Marie-Anne de la Catoire
1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1 – Alexandre de Séjournet de Rameignies (XI) (baron 1822) x Barbe du Corron xx Colette de Roisin (dont Victor) xxx Eulalie de la Catoire (dont Alexandre-Henri).

II – Jehan Séjournet

1.1

Jehan Séjournet, † Ath (Saint-Julien). Il fut qualifié d’honorable homme et seigneur de Bétissart, qu’il hérita de son père (→ tome 4 | fonds documentaire). Il hérita également du fief de Maffles, qu’il releva. En 1422 et 1423, il fut échevin d’Ath, et en 1426 il fut cité comme mambour (administrateur) de la chapelle et de l’hôpital Saint-Jacques. A ce titre il acheta pour cette institution une terre allodiale sise à Gibecq.

Il paraît dans plusieurs actes comme franc alleutier, et le 1 août 1432 comme lieutenant-mayeur de la seigneurie de Cantaraine à Mainvault (→ tome 4  | fonds documentaire),

x 27 avril 1416 Marguerite Parti (→ tome 3 | familles alliées), † château de Bétissart septembre 1439, inh. à Saint-Julien à Ath, issue d’une famille valenciennoise, portant comme armoiries, un écu écartelé aux 1 et 4, au lion de … et aux 2 et 3, vairé de …. Elle était la fille du seigneur Jean, petite-fille de Jehan Parti, prévôt de Valenciennes.

Ils eurent quinze enfants, dont Jacques, qui suit en III.

parti,carlier,de le hove,de le hamaide,causin,gervaise,le waitte

 Bétissart : ferme du château
(→ tome 4 | fonds documentaire)

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III – Jacques Séjournet

1.1.4
Séjournet blason Saumon blasonEscuier Jacques Séjournet, °Ath 27 juin 1421 (susc. Jacquemin de le Hove et Jean de le Rosière ; Marguerite de Somaing, abbesse de Ghislenghien et demoiselle Isabelle de Hembise), † Valenciennes durant les fêtes de Noël 1487, inh. en le choeur du Couvent des Chartreux. En 1437, il est inscrit comme étudiant à l’université de Louvain. Il hérita le château de Bétissart de son père, dont il est mentionné comme seigneur, le 28 avril 1456 (→ tome 4 | fonds documentaire). D’autre part au cartulaire de 1473-1474, il figure, en qualité de tuteur de son neveu Jacquet, comme tenant la terre et seigneurie de Cantaraine, gisant à Mainvault, avec justice, haute moyenne et basse, le revenu étant évalué à 25 livres (→ tome 4 | fonds documentaire). Toujours comme tuteur il administrait alors un fief de deux bonniers seize verges de terres à Irchonwelz. Il est le seul Séjournet, qui soit renseigné dans le Livre de raison comme escuier. Peut-être embrassa-t-il la carrière de militaire, à cette époque où se créaient, sous les grands ducs de Bourgogne, les armées permanentes.

Il a certainement passé une grande partie de sa vie à Valenciennes, où il fut reçu à la bourgeoisie en 1458, lors de fêtes de Pâques,

x Valenciennes 4 février 1444 Isabiel Saumon (→ tome 3 | familles alliées),† Valenciennes 28 juin 1479, inh. en la chapelle de Notre-Dame du Béguinage, avec Goswin Saumon son père, et sa mère. Ils eurent seize enfants, dont cinq seulement atteignirent l’âge adulte ! D’après un diplôme du Roy d’armes Boutelier, Isabiel Saumon, épouse de Jacques Séjournet, portait « d’argent à trois saumons, posés en fasce », tandis que le comte du Chastel de la Howarderie dit « d’argent au saumon de gueules posé en fasce ».

Ils eurent seize enfants, dont Joachim, qui suit en IV.

Bétissart à Ormeignies ca 1603 (Albums de Croÿ)
vers 1603 | Bétissart à Ormeignies (Albums de Croÿ)

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IV – Joachim Séjournet

1.1.4.6
Joachim Séjournet, ° Bétissart, bp Ormeignies 8 octobre 1452, † Ath 24 mai 1527, et enterré en l’église Saint-Julien. Qualifié seigneur de Bétissart le 30 janvier 1483 – avant donc que mourût son père – puis le 29 janvier 1487 (→ tome 4 | fonds documentaire). Il posséda à Ath et environs pas mal de biens divers, tant censives que fiefs. En 1483, il acquiert sur le terroir du Comte au Vieux Ath, un demi journal d’aunaie, près du bois dénommé « la haye Brégier », et il posséda à Maffles, un fief direct du Comté, consistant en cinq journels trente et une verge de terre, et à Blicquy l’important fief lige du Quesnoit, d’un rapport annuel estimé à 60 livres. Le 17 janvier 1490, il fit, avec ses deux soeurs survivantes, devant les échevins de Valenciennes un partage des biens que possédèrent leurs parents dans la prévôté de Valenciennes. C’est ainsi, qu’il possédait des biens à Wannaing, à Quarouble (commune actuellement en France à sept kilomètres de Valenciennes), et le fief ample de Beaufort. Ce dernier fief était situé à Mastaing lez Bouchain, à dix kilomètres de Valenciennes.

de montigny,de ligne,gervaix,flocquièreIl eut son sceau d’homme de fief : on y voit l’écu aux 3 anilles de moulin, avec casque couronné, cimier à la tête d’aigle entre vol, et la légende: SEEL JOACHIM SEJOURNET. Il dut être seigneur de Cantaraine, car le 1 avril 1524, il donna cette seigneurie à son fils François.

En 1502, lorsque fut établi un nouveau cartulaire des fiefs du Hainaut, qui donna le dénombrement de Bétissart, il y déclara de tenir de Guillaume de Croy, chevalier, seigneur de Chièvres : « Ung fief liege, nommé la terre et seigneurie de Bétissart, se comprendant en une maison, motte, édifice, grange, estable, bassecourt, encloze, de fosséz, en cens, en rentes d’argent, d’avoine, de chappons, en dépouilles … de bled, en terres ahanables, préz, bos, yauwes, pastures, gardin, en droits de terraiges courant sur plusieurs héritages en droit de meilleur catel, et en toutte justice et seigneurie haulte, moyenne et basse ». En 1504, il se dessaisit de Bétissart, qui comprenait huit arrières fiefs, au profit des Lhermitte (→ tome 4 | fonds documentaire)(1).

Joachim Séjournet fut également échevin d’Ath, du Vieux-Ath et de Brantignies. Il est le premier co-auteur du manuscript du ‘Livre de raison’,

x Ath 12 novembre 1477 Jenne de Montigny (→ tome 3 | familles alliées),† Ath 14 décembre 1521, inh. en l’église Saint-Julien auprès de Fastré, son père, et d’Isabeau ‘bastarde’ (ce mot a été biffé) de Ligne. Armes : burelé d’argent et d’azur de douze pièces. D’après une lettre du comte du Chastel, archives de la famille Séjournet, il s’agit ici de la famille des seigneurs de Montigny Saint-Christophe. La terre de leur nom, passa aux de Lalaing. Elle eut seize enfants, tous nés à Ath, sauf les troisième, quatrième et cinquième, nés à « Bettinsart », tous cités dans le Livre de raison avec leur parrains et marraines, dont François, qui suit en V. Neuf de ses enfants moururent en bas âge : un à dix ans, un à onze ans, les sept autres à moins de deux ans et demi. « Constatation effarante », dit Léo Verriest, « et il en fut de même pour le père et le grand-père de Joachim, alors qu’il s’agit de familles ayant vécu dans l’aisance » !

de montigny,de ligne,gervaix,flocquière

1608 | topographie et plan du château de Bétissart

Ils eurent seize enfants, dont François, qui suit en V

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V – François Séjournet

1.1.4.6.14
Séjournet blason Ghodin blasonFrançois Séjournet, bp Ath 9 mars 1499 (ss: maître Jacques Séjournet, Jean Viset et sa belle mère, ainsi que la femme du dit Jean de le Hove, dit Houart), †dernier jour d’octobre 1576, « inh. emprès Saint-Christophe et Saint Crespin » Comme ses ancêtres, il fut aussi à Ath, un homme important : échevin d’Ath en 1528-29-46-48-63-64-70 et en 1571, bourgmestre d’Ath en 1549, échevin de l’abbaye de Liessies en 1528-29-32, 1547-49, mayeur en 1537 et le 28 juin 1561-64-75 et 1576, échevin de Notre-Dame du Refuge en 1528, 1529, 1532, 1548, 1549, 1556, 1563, 1569, 1570, 1571 et 1572. Il fut homme de fief et seigneur de Cantaraine. Il reçut cette seigneurie de son père, le 1er avril 1524, et en fit le relief le même jour. Par l’acte d’avis de ses père et mère du 29 août 1519 il reçut les fiefs amples de Maffles, sis à la seigneurie de Lescourtils, ainsi que le fief du Quesnoy à Blicquy, y compris trente bonniers, neuf journels et vingt cinqs verges, y tenant. Il acheta de son frère Jacques le fief du Chasteler (→ tome 4 | fonds documentaire), que celui-ci avait hérité le 30 avril 1530 de son cousin germain Louis de Montigny.

Franchois montage sceaux 1561 et 1561

Il scella deux actes de l’hôpital de la Madeleine, le 24 octobre 1560 et le 2 octobre 1561. Tous deux présentent un beau sceau muni d’un écu aux trois anilles, heaume couronné, de profil, tête d’aigle entre un vol banneret. Légende : Franchois Séjournet) [FOR1976, p. 10, sceaux 6 et 7]

Le 25 août 1565, il acheta de Jehan Molle, greffier de Fosses y demeurant, deux terres en la couture de Beaumont venant à la femme de Jehan Molle par la suite du trépas de maître Jehan de Thézin, son frère advenu au mois de septembre 1563,

x Ath 23 avril 1524 (31 mai 1524) Marguerite Ghodin (→ tome 3 | familles alliées), issue d’une notable famille d’Ath, †19 mars 1588 « par ung samedi, nuict du Letare environ IX heures du soir, Est inh. emprès de son marry, jeune veuve de Julien de Ghistelle dit le Torder », marraine en 1529 de Jean Séjournet. Le 31 mai 1574, François et Marguerite célébrèrent à Ath leur jubilé d’or. Armes : d’azur à trois tours d’or, au chef d’argent, chargé d’une aigle éployée de sable.

Ils eurent huit enfants, dont Jacques, qui suit en VI.

1550 ca Ath Plan de Jacques de Deventer, Atlas topographique des Pays-Bas, II, pl. 19.jpg

milieu du XVIe siècle | Plan d’Ath par Jacques de Deventer,
dans Atlas topographique des Pays-Bas, II, pl. 19,
Bibliothèque nationale, Madrid

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VI – Jacques Séjournet

1.1.4.6.14.6
Séjournet blason Sallet blasonJacques Séjournet, °Ath au soir du mardi 19 juillet 1541, † 25 décembre 1606 (ss. Jacques de Saint-Genois, seigneur de Ladeuze, et Nicolas Séjournet, frère audit Franchois et demoiselle Jenne le Jone, femme à Franchois Ghodin, frère à la dite Marguerite et Demoiselle Waudru Malapert, femme à Pierre Moreau). Il fut seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, bailli de Manage au Bois. Homme de fief du Hainaut le 12 juillet 1580, échevin d’Ath en 1580-81-82-85-86, mayeur de l’abbaye de Liessies le 6 mars 1586, admis à la bourgeoisie d’Ath le 3 juillet 1587, second bourgmestre d’Ath en 1601. Jacques Séjournet et Louis Farinart (en tant que oncle), ainsi que Jean Zuallart (en tant que maïeur d’Ath et bailli de Silly) assistent Jacques Sallet, seigneur de Warmez, lors de la signature du contrat de mariage passé le 7 juin 1600 devant les hommes de fief de Hainaut avec Marie de le Vielleuze.

1604 Jacques 1.1.4.6.14.6Accompagnant un acte de l’hôpital de la Madeleine, daté du 23 novembre 1604 on retrouve son sceau montrant un écu écartelé ; aux 1 et 4 de … à trois anilles, et aux 2 et 3, burelé de … et de … douze pièces, qui est de Montigny. Heaume non couronné. [FOR1976, p. 11, sceau 10]

Il se fiança en la ville d’Ath le 4 avril 1566, avant Pâques, et

x Ath le 18 juin 1566 Isabeau Sallet (→ tome 3 | familles alliées), née dans une famille originaire de Poligny en Franche-Comté, qui aurait été anoblie pour faits d’armes en 1487. La famille Sallet est celle qui sous l’orthographe Sallez fut en 1661, anobli en 1661. Isabeau fut la marraine en 1604 de Claire Séjournet. Armes : d’azur à six coquilles d’or 3-2-1. Cimier : un buste d’homme de carnation.

Ils eurent cinq enfants, dont Henri, qui suit en VII

sallet,d'aix,le waitte,laurent,wallet

1575 avant – Ath (plan de Jacques Deventer)

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VII – Henri Séjournet

1.1.4.6.14.6.4
Séjournet blason de le Vielleuze blasonEscuier Henri Séjournet, ° Ath, y +21 septembre 1639, inh. aux Récollets à Ath, sous une pierre tumulaire ornée de ses armoiries, et portant cette épitaphe : « Cy gist Monsieur Henry Sejournet, escuier, Seigneur de Cantaraine, syndic de ce couvent, mort, le 21 septembre 1639. R. I. P. ». Il fut seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, homme de fief du Comté de Hainaut et de la Cour de Mons (27 juin 1603), échevin de la ville d’Ath en 1607-1608, 1621 et 1622, bourgmestre d’Ath en 1626-1627 (cfr Liste des Bourguemaîtres, in Histoire de la Ville d’Ath), bailli de Manage au Bois en 1626 pour noble homme Pierre de Saint-Genois, chevalier et seigneur de ce lieu.

1615 Henri 1.1.4.6.14.6.4Le 17 septembre 1615, il scella un acte de l’hôpital de la Madeleine. Sur son sceau très abîmé, dont il reste le fragment dextre, on peut tout juste lire « Henri »; une grande partie de ce sceau est masquée par le ruban le reliant à l’acte [FOR1976, p. 11, sceau 11].

Il fut receveur de la principauté de Ligne (baronnie en 1180, comté en 1545 par l’Empereur Charles Quint et en principauté en 1601 par l’Empereur Rodolphe II) et admis à la bourgeoisie d’Ath le 25 mai 1631,

x (entre le 27 avril 1601 et le 3 décembre 1604) Jeanne de le Vielleuze (→ tome 3 | familles alliées), ° Ath, bp (Saint-Julien) 19 mars 1583, y +30 mai 1649, et y enterrée au couvent des Récollets, à côté de son mari. Elle est issue d’une famille originaire d’Ath, où son nom est cité dans les actes scabinaux à dater du commencement du XIVe siècle. Elle était la fille de Quirin, échevin, puis bourgmestre d’Ath en 1592-1593-1597 et 1598, et de Marie Buisset, sa première femme. Etant veuve, Jeanne de le Vielleuze fut admise à la bourgeoisie d’Ath après serment le 23 juin 1645. Armes : d’or à la hure de sanglier de sable, accompagnée en chef de deux coquilles du même. Cimier : la hure de sanglier de l’écu.

Ils eurent neuf enfants, dont Jacques, qui suit en VIII.

de le vielleuze,de saint-genois,buisset,viesleuze,vielleuze,salet,wallet,de grandmont,cambier,laurent

 début XVIIe siècle | Ligne, d’après Charles de Croy

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VIII – Jacques Séjournet

1.1.4.6.14.6.4.6
Séjournet blason Maroquin blasonJacques Séjournet, °bp Ath (Saint-Julien) 14 avril 1619 (susc : Jacques Farinart et Catherine Séjournet), † Blicquy (dans la maison du Quesnoit) 4 juin 1682, inh. à Blicquy. Qualifié d’écuyer, seigneur du Quesnoit dont il fit le relief le 25 février 1640, et de Cantaraine, dont il fit également le relief le 7 avril 1640. En 1647 il est cité comme bailli de Manage au Bois et de Verdin, bailli d’Aimeries et d’Hembise, pour le compte du marquis d’Aiseau.

Au contrat de mariage, passé à Ath le 5 septembre 1647, Jacques comparaît à cet acte avec sa mère, veuve, et le sieur Jean de le Vielleuze, seigneur du Blocus, son cousin germain ; la future est accompagnée du sieur Jean Marokin, son frère et du sieur François de Blois, greffier de la ville et châtellenie d’Ath, son beau-frère, tous y demeurant.

Dans un chirographe athois du 29 novembre 1649, « le sieur Jacques Séjournet, écuyer, seigneur de Cantaraine, demeurant présentement à Beloeil, et son épouse Anne Marokin, dont enfants, achètent pour deux mille deux cent livres, six journels de terre en deux parties, qu’occupait ci devant à bail, le sieur Henry Séjournet son père, tenant au bois de Wilhouz, et un demi bonnier de terre tenant au chemin d’Ath à Maffle ». Et en 1651-52, on retrouve Jacques comme bailli de la terre et seigneurie de Dameries à Grandmetz. Dameries était jadis une enclave du comté de Flandre dans le comté de Hainaut. Cette terre comptait plus de trois cents bonniers, et s’étendait sur les territoires des communes actuelles de Chapelle à Wattines, Grandmetz et Moustier au Bois. C’était une seigneurie importante, ayant bailli, receveur, maïeur et échevins.

Selon le chevalier Parthon, ses enfants partagèrent par acte du 6 janvier 1685, les biens de leurs parents et dans ce partage, l’aîné Charles eut la seigneurie de Cantaraine et Jacques, celle du Quesnoit,

x Ath 5 septembre (Saint-Julien le 8 septembre) 1647 Anne Maroquin (Marotkin, Marochin, Maroquin) (→ tome 3 | familles alliées), bp Ath (Saint-Julien) 7 mai 1620 (susc : Jacques de Ghislenghien et Antoinette le Gay), † 7 septembre 1676, inh. à Blicquy à côté de son mari. Jadis cette famille portait le nom Marotkin, Marotekin ou Warottekin. Suivant la « Table alphabétique des couples de l’entité d’Ath », éditée en octobre 1990 par le Cercle d’Histoire des Familles du pays d’Ath, Jacques Séjournet épousa à Ath (Saint-Julien) le 5 octobre 1647 Anne Marochin. Armes : écartelé au 1 et 4 de gueules, à la tête de lion rugissante d’or; au 2 et 3 d’or à la bande de gueules, à la bordure engrelée de sable.

xx Ath (Saint-Julien) 1 janvier 1681 Catherine Wallet, tt. Jean et Florent Wallet.

Du premier lit, neuf enfants, dont Jacques, qui suit en IX

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IX – Jacques Séjournet

1.1.4.6.14.6.4.6.9
Jacques Séjournet, ° Blicquy 29 mai 1661, † 17 juin 1730, inh. à Blicquy, seigneur du Quesnoit, et après le décès de son frère aîné Charles, seigneur de Cantaraine. Suivant on épitaphe, qui mentionne aussi deux de ses enfants, il est dit également seigneur de Gages : « Cy devant est inhumé le corps de Jacques Séjournet escuyer seigneur de Cantaraine, Quesnoit, Gages et autres lieux, mort le 17 juin 1730, et de dame Elisabeth Ponthieu, son épouse, terminée le 22 de septembre 1723; et de demoiselle Marie Anne Josèphe, leur fille aînée, décédée, le 2 de novembre 1748; et de Jacques Florent Joseph, escuyer, seigneur de Cantaraine etc. – trépassé le 18 de septembre 1759, leurs enfants, morts tous les deux en célibat »,

x Ath (Saint-Julien) 26 avril 1692 Elisabeth Ponthieu (→ tome 3 | familles alliées), ° Ath, † 22 septembre 1723, issue d’une famille originaire de Picardie, qui s’établit à Ath au XVIe siècle. Elle était la soeur d’Agnès, épouse d’Eloi Ménage, docteur en médecine; Jacques Séjournet assista à ce titre, le 13 novembre 1719, au contrat de mariage d’Isabelle Ménage, sa nièce par alliance, avec Thomas Dessus le Moustier, seigneur de Broeucq. Armes : d’or à trois bandes de gueules.

Ils eurent dix enfants, dont Louis-Philippe, qui suit en X.

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X – Louis-Philippe Séjournet

c22b8-3665520965-21.1.4.6.14.6.4.6.9.3
Louis-Philippe Séjournet, ° Ath 13 décembre 1697 (« entre 3 et 4 heures du matin ») et bp ce jour-là à Saint Julien (susc. : Louis de le Vielleuze, et demoiselle Agnès Ponthieu), † Blicquy 19 septembre 1774 inh. près de son épouse dans l’église de Blicquy. Il fut seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, après son frère aîné Jacques le 18 septembre 1759. Qualifié écuyer.

C’est vraisemblablement lui, plutôt que son fils Alexandre, qui aux côtés du comte de Maupeou, lieutenant-général des armées du roi de France, protestèrent en 1772 énergiquement contre la démolition de plusieurs mausolées et tombeaux remarquables élevés dans le choeur de l’église Saint-Julien à Ath, dont celui « de Messire Jean de Séjourné, seigneur de Bétinsart », et celui de « Messire Louis de Maupeou, le premier gouverneur français imposé à cette ville par Louis XIV. L’un était érigé près de la porte de la trésorerie, l’autre était adossé à la muraille, du côté de l’épître ». Ils « sommèrent l’Administration d’Ath de rétablir ces tombes dans le chœur, et la menaçant, à son défaut, délai, refus ou retardement, d’agir en justice, ainsi qu’ils jugeraient, convenir » (→ tome 4 | fonds documentaire)(CAM1871).

x à Blaton par contrat du 18 novembre 1745 (religieusement 24 novembre) 1745 (tt. : J.B. Dupont, P.F.J. de Lacatoire de Blaton et Humbertine-Joseph Bayart) Marie-Anne de la Catoire (→ tome 3 | familles alliées), ° et bp. Blaton 28 novembre 1722 (susc : François-Mathieu Couvreur, avocat et Marie-Joseph Destombes, épouse de François Couvreur), † Blicquy 7 février 1773. Ils eurent six enfants, nés au château Le Quesnoy et baptisés à Blicquy. Armes : d’argent à la bande de gueules. Bourrelet et lambrequins, d’argent et de gueules. Cimier : tête et col d’une aigle d’or, languée de gueules. Devise : En grande prudence ou soi bien congnoistre.

Ils eurent six enfants, dont Alexandre, qui suit en XI.

83550-27233717691
Le Quesnoy à Blicquy coll. Eric de Séjournet

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