X – Louis-Philippe Séjournet

c22b8-3665520965-21.1.4.6.14.6.4.6.9.3
Louis-Philippe Séjournet, ° Ath 13 décembre 1697 (« entre 3 et 4 heures du matin ») et bp ce jour-là à Saint Julien (susc. : Louis de le Vielleuze, et demoiselle Agnès Ponthieu), † Blicquy 19 septembre 1774 inh. près de son épouse dans l’église de Blicquy. Il fut seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, après son frère aîné Jacques le 18 septembre 1759. Qualifié écuyer.

C’est vraisemblablement lui, plutôt que son fils Alexandre, qui aux côtés du comte de Maupeou, lieutenant-général des armées du roi de France, protestèrent en 1772 énergiquement contre la démolition de plusieurs mausolées et tombeaux remarquables élevés dans le choeur de l’église Saint-Julien à Ath, dont celui « de Messire Jean de Séjourné, seigneur de Bétinsart », et celui de « Messire Louis de Maupeou, le premier gouverneur français imposé à cette ville par Louis XIV. L’un était érigé près de la porte de la trésorerie, l’autre était adossé à la muraille, du côté de l’épître ». Ils « sommèrent l’Administration d’Ath de rétablir ces tombes dans le chœur, et la menaçant, à son défaut, délai, refus ou retardement, d’agir en justice, ainsi qu’ils jugeraient, convenir » (→ tome 4 | fonds documentaire)(CAM1871).

x à Blaton par contrat du 18 novembre 1745 (religieusement 24 novembre) 1745 (tt. : J.B. Dupont, P.F.J. de Lacatoire de Blaton et Humbertine-Joseph Bayart) Marie-Anne de la Catoire (→ tome 3 | familles alliées), ° et bp. Blaton 28 novembre 1722 (susc : François-Mathieu Couvreur, avocat et Marie-Joseph Destombes, épouse de François Couvreur), † Blicquy 7 février 1773. Ils eurent six enfants, nés au château Le Quesnoy et baptisés à Blicquy. Armes : d’argent à la bande de gueules. Bourrelet et lambrequins, d’argent et de gueules. Cimier : tête et col d’une aigle d’or, languée de gueules. Devise : En grande prudence ou soi bien congnoistre.

Ils eurent six enfants, dont Alexandre, qui suit en XI.

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Le Quesnoy à Blicquy coll. Eric de Séjournet

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XI – Alexandre de Séjournet de Rameignies

XAlexandremontage

Alexandre de Séjournet de Rameignies, Colette de Roisin, Eulalie de la Catoire

1.1.4.6.14.6.4.6.9.3.1
Alexandre de Séjournet de Rameignies (baron 1822), ° au château ‘Le Quesnoy’ 25 octobre 1748, bp. à Blicquy, † château de Rameignies 22 mars 1838, inh. dans le caveau de famille. Seigneur de Cantaraine (relief du 19 août 1775), du Quesnoit après la mort de son père et jusqu’à la fin de l’ancien régime [VER1943]. Il devint membre du Corps Equestre du Hainaut, où il siégea de 1817 à 1830, membre des Etats provinciaux, il fut aussi bourgmestre de Rameignies de 1808 à 1830 (les parents de sa troisième épouse en avaient été seigneurs sous l’ancien régime). Le 12 août 1816, il obtint du roi Guillaume Ier des Pays-Bas par arrêté donné à La Haye, reconnaissance de noblesse, avec octroi de la particule et le prédicat de Jonkheer et très noble, sous le nom de ‘de Séjournet de Rameignies’, et le 29 avril 1822, par arrêté royal, donné au château de Loo par ce même souverain, concession du titre de baron, transmissible par ordre de primogéniture masculine, il figure sur la première liste officielle des nobles.

Il contracta trois mariages :

bosquet,du rieu de cour et motte,baesen,battaille,thiry,de le court,duquesne,maghe,biebuyck,de viron,baugnies,van genuchtenx Ath (Saint Julien) 7 septembre 1779, Barbe du Corron, ° Ath 1753, † Louvain 29 novembre 1790, fille de Philippe-Joseph (°Ath 1712, échevin d’Ath, anobli le 1 juin 1774) et de Marie-Thérèse Huet (°Ath 1712, fille de Jean-Joseph, échevin d’Ath de 1696 à 1733, d’une famille originaire de Valenciennes). Armes : d’argent à la fasce d’azur, chargée de deux cors de chasse d’or et accompagnée de trois hures de sable (à ne pas confondre avec celles octroyées le 26 novembre 1777 à son parent Jean-Baptiste-Nicolas).

bosquet,du rieu de cour et motte,baesen,battaille,thiry,de le court,duquesne,maghe,biebuyck,de viron,baugnies,van genuchtenxx Blicquy 21 novembre 1791 Colette de Roisin (→ tome 3 | familles alliées), ° Douai et bp sans les cérémonies 28 août 1773, puis avec les cérémonies à Sainte-Gudule à Bruxelles le 10 décembre 1775, † Tournai 26 avril 1798, 21 jours après avoir donné la vie à Victor. Armes : bandé d’argent et de gueules de six pièces. Cri : Roisin.

Du second lit :

1 | Victor de Séjournet de Rameignies, qui suit en XII, auteur de la branche aînée

129 Colette de Roisin quartiers

Les seize quartiers paternels de Colette de Roisin,
épouse d’Alexandre de Séjournet de Rameignies

bosquet,du rieu de cour et motte,baesen,battaille,thiry,de le court,duquesne,maghe,biebuyck,de viron,baugnies,van genuchten


xxx Rameignies 20 décembre 1798 Eulalie de la Catoire, ° Rameignies 25 février 1768 (susc : Ghislain de la Catoire, son oncle, capitaine au régiment de Deynze, et Marie-Catherine de la Catoire, sa tante), y † 26 novembre 1818, dame héritière de Rameignies, sa cousine germaine, fille de Jean-Henri, écuyer, qualifié chevalier, seigneur de Blaton (qu’il hérita de son frère aîné et relief du 31 novembre 1751 et qu’il vendit au duc de Croy le 11 décembre 1751, de Rameignies (par héritage de son frère aîné Philippe) et de Milomez par achat en 1765 ou 1766; celui-ci émigra pendant la Révolution et rentré depuis à Rameignies, il y mourut le 26 octobre 1808. Eulalie, qui était la dernière du nom, avait pour mère Thérèse-Joseph van Lathem, fille de Joseph, chevalier, conseiller-assesseur au Mont-de-Piété de Bruxelles, greffier de la Chambre d’Uccle, et de Jeanne van Assche). Armes : d’argent à la bande de gueules. Bourrelet et lambrequins, d’argent et de gueules. Cimier : tête et col d’une aigle d’or, languée de gueules. Devise : En grande prudence ou soi bien congnoistre.

Du troisième lit :

2 | Alexandre-Henri de Séjournet, qui suit en XII bis, auteur de la branche cadette (éteinte en 1955) 

Sources | [ANB1850]  [GOR1933]  [VER1943]  [FOR1976]  [DET2004]

Marie-Anne de la Catoire ∞ 1745

Quartiers | de la Catoire – du Pont – Hoyois – Senacq

1 – Marie-Anne de la Catoire, ° et bp. Blaton 28 novembre 1722 (susc : François-Mathieu Couvreur, avocat et Marie-Joseph Destombes, épouse de François Couvreur), † Blicquy 7 février 1773. Ils eurent six enfants, nés au château Le Quesnoy et baptisés à Blicquy. Armes : d’argent à la bande de gueules. Bourrelet et lambrequins, d’argent et de gueules. Cimier : tête et col d’une aigle d’or, languée de gueules. Devise : En grande prudence ou soi bien congnoistre, x à Blaton par contrat du 18 novembre 1745 (religieusement 24 novembre) 1745 (tt. : J.B. Dupont, P.F.J. de Lacatoire de Blaton et Humbertine-Joseph Bayart)
Louis-Philippe-Joseph Séjournet, ° Ath 13 décembre 1697 (« entre 3 et 4 heures du matin ») et bp ce jour-là à Saint Julien (susc. : Louis de le Vielleuze, et demoiselle Agnès Ponthieu), † Blicquy 19 septembre 1774 inh. près de son épouse dans l’église de Blicquy. Il fut seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, après son frère aîné Jacques le 18 septembre 1759. Qualifié écuyer.


DEGRÉ 1

2 – Jean-François de la Catoire de Blaton, bp Tournai (Sainte-Marie-Madeleine) 26 juin 1688 (susc : Jean Dupont et Anne Baudouin), †Blaton 4 août 1750, inh. le 5 août 1750 dans le choeur à Rameignies, écuyer. Il était seigneur de Blaton (qu’il releva le 13 février 1711), de Rameignies, de Marpent et Hergies – après son oncle Ghislain François, de Marcoing par le décès de son frère). Il vendit : Hergies, le 15 janvier 1727, à Jean-Dominique de Wolff, écuyer, et s’en déshérita le 20 du même mois. Le prix de vente fut de 14000 florins et 50 pistoles ; Marpent le 4 septembre 1728, avec déshéritance du 10, à Marie-Thérèse de Wintre. Prix de vente : 55200 florins ; Marcoing en 1748, à Marie-Françoise de France, baronne de Lapret, femme de François le Roy de Ville, et depuis comte de son nom ; x Cm Tournai 11 février 1722 devant le tabellion garde-notes J.J. Vinchent et le notaire P. Bonnet (12 février chez les Capucins; dont présents : le prieur, R.P. Anselme de Bastoigne et monsieur François-Mathieu Couvreur, avocat) (le rituel n’ayant pas bien été suivi pour cette union, il fut procédé à un mariage régulier dans l’église de Blaton, dès le 4 novembre 1722 avec comme témoins F.M. Couvreur et F. Hoyois)
3 – Anne Hoyois, bp Blaton 29 novembre 1699, y †14 février 1752, inh. le jour suivant à Rameignies, devant l’autel de Notre-Dame. Elle eut dix enfants : Marie-Anne, Philippe (Sous-Lieutenant au régiment de dragons wallons du prince de Ligne), Marie-Catherine, Jean (Lieutenant au Régiment de Ligne-dragons, seigneur de Blaton et de Rameignies) x Thérèse van Lathem, Ghislain (Capitaine au régiment de Ligne-infanterie, Maximilien, Marie-Catherine, Maximilien (Capitaine de grenadiers au régiment de Ligne-infanterie, Louis (licencié en droit, prêtre, chanoine de la Cathédrale de Tournai), Marie-Amélie.


DEGRÉ 2

4 – Henry-Florent de la Catoire d’Audemez, bp Valenciennes (Saint-Nicolas) 27 janvier 1646 (susc : Henry de la Biche, son oncle maternel, et Anne de la Catoire), †subitement à Blaton 2 février 1710, chevalier (titre qui lui avait été octroyé militairement, sans délivrance de diplôme, pour sa conduite comme officier).

Pour ses frères et soeur et lui-même, il vendit pour le prix de 46.000 livres t.s., le 22 septembre 1677, à Jacques Cambier, la cense de Rotteleur, avec 60 bonniers sur Arc-Ainières et Wattripont, ainsi que la grosse dîme d’Arc-Ainières. Ils avaient hérité de ces biens (possédés au XVIème siècle par Jehan de la Biche) à titre de leur mère.Il ne fit point le relief de Rameignies, et ne possèda cette terre qu’en indivis; néanmoins, on lui attribue souvent la seigneurie et le nom, même depuis 1688.

Le 14 avril 1683, il acheta d’Ernest de Croy-Chimay-Arenberg, prince de Chimay, et de la princesse son épouse, qui s’en déshéritèrent le 30 août, la terre, pairie et seigneurie de Marcoing (terre, ville, seigneurie, pairie du Cambrésis, fief noble et lige, à relief de cheval et d’armes, du comté de Cambrésis; juridiction et seigneurie haute, moyenne et basse. Un moulin à eau, un tordoir, moitié des revenus d’un autre moulin à eau, terres labourables, bois, prairies, rentes seigneuriales en chapons, poules, blé, avoine et argent. Plusieurs fiefs et arrière-fiefs en mouvaient; prix d’achat : 60000 florins).

Il fut seigneur d’Odomez, qu’il doit avoir vendu, après mars 1688, à Philippe-François de Behault, avocat, au conseil de Hainaut (suivant ESC II, p.174, Henri de la Catoire vendit cette terre le 26 mars 1710 à Louis-François Rasoir). Il fut aussi, par succession de son frère aîné et relief du 1er décembre 1702, seigneur de Blaton.

On le retrouve en janvier 1676 premier capitaine du régiment de Cuinchy sous Louis XIV. Le 20 de ce mois, il lui fut accordé de pouvoir, en ladite qualité de premier capitaine et major, tenir rang de mestre-de-camp, comme s’il avait le commandement en chef d’un régiment de cavalerie légère. Le 19 janvier  suivant, il reçut commission de mestre-de-camp d’un régiment nouveau, qui devait porter le nom de Ramigny, formé de quatre compagnies de Cuinchy. Il quitta le service entre le mois de juillet 1683 et de mai 1684, honoré, depuis 1677, d’une pension royale.

Le 7 mars 1691, Henry-Florent fut arrêté par ordre du roi de France. Le même ordre visait son frère Ghislain-François, mais il ne put être exécuté, ce dernier, prévenu, s’étant retiré dans les terres ennemies. Henry-Florent fut détenu à la citadelle de Tournai jusqu’au 1 novembre, puis relégué à Marcoing, dont la propriété, confisquée, ne lui fut rendue qu’après maintes sollicitations à Versailles et Paris. Les deux frères avaient été, semble-t-il, soupçonnés d’intelligence avec les ennemis (des Français). Mais la confiance du monarque leur fut rendue, à tout le moins au premier : en 1702, il dut se transporter à Paris et ailleurs pour le service du Roy.

Son cachet est gravé dans un écu ovale, d’argent à la bande de gueules. Il scella de ce cachet le 1 avril 1690, l’acte de collation d’une bourse fondée par son grand-oncle noble homme Michel de Hattstein, x Tournai (Sainte-Marie-Madeleine) 6 mars 1686 (tt : Siméon Pamelart, Jean du Quesne et Anne Bauduin)
5 – Marie-Josèphe du Pont, bp Tournai (Sainte-Marguerite) 9 février 1659, vivante en janvier 1703.Elle eut : Henri (seigneur de Marcoing), Ghislain, Jean-François, Marie-Anne, N. et N. (probablement des jumelles, mortes peu après leur naissance)

6 – Féry Hoyois, receveur de Jean-François de la Catoire à Blaton, parfois qualifié ancien capitaine au régiment de Mattha
7 – Catherine Senacq


DEGRÉ 3

8 – Maximilien de la Catoire, bp Mons (Saint-Germain) 20 octobre 1614 (susc : Maximilien Franeau, °1579, seigneur d’Odomez et Catherine François), †tué le 26 juillet 1656 au siège de Valenciennes.

De même que sa soeur Anne, il fut émancipé le 1 mars 1639. Ecuyer, qualifié de chevalier, on le retrouve comme seigneur de Rameignies en mai 1639, d’Odomez en août de la même année (par héritage de son oncle et parrain, †17 février 1638 – cette seigneurie venait initialement de la famille Joye), d’Hergies en mars 1642 (par succession paternelle et relief du 21 mars 1642) et en Mairieu. Il posséda des fiefs à Mairieu, Estinnes et Buvrinnes. Il usait des armes écartelées. Le 2 janvier 1643, il remit à messire de Nassau, chevalier, seigneur de Conroy, comme seigneur de Warcoing, un dénombrement de Rameignies.

Par commission donnée à Valenciennes, le 25 juin 1655, il fut chargé de lever une compagnie wallonne de cent hommes de pied, pour en être capitaine, sous le tertio du mestre-de-camp comte de Solre (Philippe de Croy). Il fut tué le 16 juillet 1656, devant Valenciennes, alors qu’il attaquait les lignes françaises.

x Mons 9 septembre (27 septembre chez les Carmes; tt Jean Causi, Ursmer Erquin, etc.) 1643
9 – Magdeleine-Florence de la Biche, † 1669/1679, dame du Coultre, héritière de Leaucourt. Le 28 juin 1657, bailliste et garde-noble de ses quatre fils mineurs, elle releva en leur nom la seigneurie sise à Mairieu; vivante en mars 1669, elle ne l’était plus en août 1679. Elle eut : Maximilien (sa mère releva pour lui Rameignies, le 21 août 1656, seigneur d’Odomez et de Blaton), Henry, Ghislain (seigneur d’Hergies, et de Blaton après son frère)

10 – Pierre du Pont, procureur général et fiscal de Tournai
11 – Anne Bauduin

12 – (Hoyois)

14 – (Senacq)


DEGRÉ 4

16 – Gille de la Catoire, ° Mons 23 octobre 1573, bp 24 octobre à Saint-Germain (ss. Gille Vinchant, son cousin au 5ème degré, fils de Franchois, au nom de Gille Vinchant, oncle du père, et Anthonette de Wargnies – ou Warigny, sa grand-mère maternelle), † > 3 janvier 1642. Ecuyer, en vertu de l’édit de 1595 (cette qualification lui est déjà donnée dans quelques actes antérieurs à l’édit de 1595, qui consacra son droit. Il n’excipa cependant point formellement d’une qualité nobilaire, au cours d’un long procès qu’il soutient pour n’avoir pas payé le droit de nouveau acquêt, après l’achat de Rameignies). Il devint seigneur d’Hergies avant le 28 août 1592, en Mairieu (relief du 15 février 1597), en Beloeil (relief du 24 avril 1597), de Landas (relief du 2 juin 1597), en Maffles et Mons. Le 28 août 1592, il fut convoqué par le duc d’Arschot, lieutenant-gouverneur, capitaine général et grand-bailli de Hainaut, et les gens du Conseil du roi à Mons, pour être, le 13 septembre suivant, avec chevaux et armes à Pecquencourt, afin de secourir la ville d’Amiens, il s’y rendit avec deux chevaux. Le 4 août 1600, il reçut des mêmes l’ordre de s’armer et monter pour entrer en campagne le 20 du mois.

Il acquit, vers 1612, à Louis de Creux, noble homme et novice de la Compagnie de Jésus, la seigneurie de Rameignies-lez-Thumaide. Le prix d’achat fut de 14.000 livres Artois. Gille de la Catoire s’étant refusé au paiement du droit de nouvel acquêt, il en résulta de longues procédures, devant le bailliage de Tournai-Tournaisis, le Conseil privé, le Conseil de Flandre et le Grand Conseil de Malines, de 1623 à 1645 (au cours des poursuites, la terre de Rameignies fut même adjugée sur décret – mais sans effet – à Michel du Bois, seigneur d’Estriez. Rameignies est une terre à clocher, tenue en fief de la baronnie de Warcoing, mais sise en Hainaut; un château (bien basty de bricque et de pierres, couvert d’ardoise, en 1643), une ferme, 10 journels de jardin et pâture, 5 journels de pré, 21 bonniers, 75 verges de terre labourable, terrage de douze gerbes du cent, valant 10 rasières de blé et 10 d’avoine, dîme sur la plus grande partie du village; rentes de 25 livres, 12 sols, 9 deniers, de 13 rasières, 1 hotteau d’avoine, de 17 et demi chapons et de 8 pains, taille de tous les manants, droit de retenue, relief de serfs, bâtards et aubains, avec toute justice; depuis 1616, un moulin à vent, constituant fief distinct, y fut annexé. Le 20 juillet 1624, Gille et Catherine Franeau, son épouse, firent authentiquer leur avis d’ascendants par les hommes de fief et nommèrent mambour maître George du Maret et maître Jérôme Franeau. A Gille, le fils aîné, étaient destinés la seigneurie d’Herghies, le fief de Mairieu, etc.; à Maximilien, Rameignies, « chasteau avec maison de cense », etc.; à Yolenne, le fief en Maffles, et à Anne, le fief en Beloeil, etc. L’acte eut commé témoins des habitants du voisinage « pour avoir esté hasté ». Il ne précéda en effet que cinq jours la mort de Catherine. A l’église Saint-Pierre de Rameignies, on lit sur une pierre bleue de grande dimension, traitée en bas-relief : Chy gist noble Hõme Gille de La / Cattoire en son Temps escuyer / Sr de Herghies Ramegnyes et / en Mainrieu Lequel est decedé / Le 3me Iovr dv mois ianvier 1642 l’an (sic) / et Dãme Katterine de Franeav son espouse Laquelle deceda / Lan 1624 le 25e Iouv de Ivllette / Priez dieu povr levrs ames. Au-dessus de cette inscription, l’effigie de deux cadavres nus, à la tête décharnée, que surmontent les armes écartélées de la Catoire, avec casque cimé et soutiens (lions), ainsi qu’un losange, parti des armes précédentes et de Franeau, tenu derrière, par un ange. Des phylactères sont chargés, non de devises héraldiques, mais de textes pieux. Quartiers, accostant le tout : La Cattoire, Restfav (sic), Vincant, Rasoire ; Franeav, Fovrneav, Joy, Labarre, x Mons 1 décembre (Sainte-Waudru 28 décembre) 1597 (xx Mons – chapelle des Soeurs Noires – 16 mai 1638 Magdeleine de Some, bp 7 avril 1583, de la paroisse de Sainte-Waudru, probablement fille de Fabrice et d’Anne (de) Bassecourt)
17 – Catherine Franeau, ° 1570, † 25 juillet 1624, quelque temps dame d’Odomez qu’elle hérita de son frère célibataire Maximilien. Ce fief tenue de Frasnes, comprenant : tour, maison, avec colombier et dépendances, jardin, terres labourables, prés et pâturages, plusieurs bosquets, 120 bonniers de bois; cens et rentes d’argent et de chapons mortemains, lois, amendes et forfaitures, succession de bâtards, d’aubains, entrées et issues aux mutations d’héritages, afforage de pêcherie sur l’Escaut, un rivage sur le fleuve, où arrivaient les bacs flottants, l’arrivage des nefs et bateaux; un arrière-fief, comprenant vivier et cengles de forêtz et s’étendant jusqu’à la frontière du Tournaisis; toute justice et seigneurie – Odomez est à présent un village du canton de Condé. Gille et Catherine furent inhumés à l’église de Rameignies; on voit sur une pierre bleue de grande dimension, traité en bas-relief l’effigie de deux cadavres nus, à la tête décharnée, que surmontent les armes écartelées de la Catoire, avec casque cimé et soutiens (lions), ainsi qu’un losange, parti des armes précédentes et de Franeau, tenu, derrière, par un ange. Des phylactères sont chargés, non de devises héraldiques, mais de textes pieux. Quartiers, accostant le tout : La Cattoire, Restfav (sic), Vincant, Rasoire, Franeau, Fourneau, Joy, Labarre (Il est aisé de voir que les quartiers véritables de l’époux sont : La Catoire, Vinchant, Resteau, Warigny. Cette pierre, placée d’abord au pied du maître-autel, servit depuis de pavement à la tribune seigneuriale. Elle fut soustraite à l’usure définitive, et dressé contre la muraille intérieure, par les soins intelligents de M. l’abbé Gorlia, curé de Rameignies). Elle eut dix enfants : Gilles (seigneur d’Hergies et en Mairieu) x Claire des Flamens, Maximilien, Yolande (Dame en Maffles) x Pierre Payen (écuyer, seigneur de la Bucquière, d’Essars et de Hautecostes), Marie, Marguerite, Maximilien, Anne (Dame en Beloeil, dite mademoiselle de Rameignies), Clare, Marie-Fremine, Barbe.

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18 – Michel de la Biche, bp Mons (Saint-Germain) 11 février 1578 (susc : Michel de Hister et Anne de la Bisse), écuyer, qualifié de chevalier. Il devint seigneur de Cerfontaine en vertu de l’avis de ses parents et par reliefs du 1 septembre 1603, fait à avesnes, et du 15 janvier 1604, fait à Beaumont. Il devint seigneur de Cernaux, env ertu du même avis. Il fut également seigneur de Bernescourt, grand bailli de Comines en 1624, député ordinaire des Etats de Lille, Douai et Orchies, ensuite grand-prévôt et gouverneur des villes et prévòté de Maubeuge. De concert avec sa femme, il vendit à leur parente, la dame douairière, Fleurence de Cambry, une maison de plaisance avec ferme sur un gazon de dix bonniers sis au Saulchoir-lez-Tournai (aujourd’hui à La Tombe sous Kain). Il testa une première fois le 21 janvier 1634, au profit de son fils Maximilien, qui n’avait rien hérité de ses deux frères défunts, lui laissant le cense et seigneurie de Bernescourt, etc., et une seconde fois le 9 novembre de la même année. Il voulait être enterré dans l’église de Cerfontaine, près de la chapelle de Notre-Dame, qu’il avait nouvellement fait ériger, x juin 1602
19 – Anne de la Biche, bp Tournai (Saint-Quentin) 31 décembre 1585 (susc : N. van Appelteren, commis de la chambre des comptes de Lille et demoiselle Anne de Cambry, veuve de M. de Velaines, tante paternelle), †Ca 1626, héritière de Léaucourt-des-Vicomtes. Elle était la cousine de son mari et eut onze enfants

20-  (du Pont)

22 – (Baudouin)

24 – (Hoyois)

28 – (Senacq)

DEGRÉ 5

32 – George de la Catoire, °Mons 22 avril 1545, bp Mons (Saint Germain) 22 avril 1545 (ss. George de le Cattoire et Gille Vinchant, ses oncles et sa grand-mère maternelle), †Mons 6 juin 1596. Il devint seigneur d’Hergies et de Landas, comme héritier de son frère Jehan, seigneur en Mairie par succession en 1581 de son oncle Gille Vinchant et relief du 24 juillet 1581. Il possèda des fiefs seigneuriaux à Maffles et Mons et fut échevin de Mons en 1589 et 1590. Il commença en 1564 le livre de raison conservée dans les Archives de la famille. Le 14 décembre 1574, à Mons, par terre empruntée, devant le bailli de Hacquegnies et hommes de fief du Hainaut, il se déshérita de sa seigneurie d’Hergies pour garantir le douaire de son épouse, x Mons 18 septembre 1571 (religieusement 29 janvier 1572)
33 – Louyse Resteau, °ca mars 1553, †15 septembre 1579, inh. à Sainte-Waudru, près de la chapelle Saint-Mathieu (huit jours après sa mort, un service de l’état bourgeois fut célébré pour elle à Sainte-Waudru. Le lieu de sa sépulture, dans la même église, près de la chapelle Saint-Mathieu, était signalé par un tableau de la Résurrection avec épitaphe). Elle fut héritière d’une seigneurie foncière à Mons (cens, rentes et seigneurie foncière sur de nombreuses maisons à Mons et au dehors, dans le jugement de ladite ville). Le 7 septembre 1579, en présence d’hommes de fief du Hainaut, les époux (demeurant à Mons) firent partage de leurs biens entre leurs enfants, Gille (= 16) et Jenne (°29 août 1579,†11 février 1583). 

34 – Hermes Franeau, bp Mons 25 avril 1549, écuyer, capitaine d’une compagnie bourgeoise de Mons, homme de fief du comté. Il fit bâtir la forte tour d’Odomez que les Français ruinèrent après sept mois de siège, x ca 1569
35 – Catherine Joye, †Mons 18 ou 27 septembre 1579 apparement à la naissance de son dernier enfant, inh. à Sainte-Waudru, dame héritière d’Odomez (xx Marguerite Diégart). Odomez : fief tenue de Frasnes, comprenant tour, maison, avec colombier et dépendances, jardin, terres labourables, prés et pâturages, plusieurs bosquets, 120 bonniers de bois; cens et rentes d’argent et de chapons mortemains, lois, amendes et forfaitures, succession de bâtards, d’aubains, entrées et issues aux mutations d’héritages, afforage de pêcherie sur l’Escaut, un rivage sur le fleuve, où arrivaient les bacs flottants, l’arrivage des nefs et bateaux; un arrière-fief, comprenant vivier et cengles de forêtz et s’étendant jusqu’à la frontière du Tournaisis; toute justice et seigneurie (Odomez est à présent un village du canton de Condé).

36 – Philippe de la Biche, °Ca 1544, †17 janvier 1603. Il devint seigneur de Cerfontaine à la suite du relief opéré par sa mère en 1558 et par lui-même, alors qu’il était étudiant à l’université de Louvain, le 30 août 1559. Il fut aussi prévôt et gouverneur des ville et comté de Beaumont en 1595, puis grand bailli d’Avesnes-sur-Helpe, x Cm 1 décembre 1572
37 – Anne Heyster (ou de Hesyter), héritière de Cerneau, seigneurie qui était un fief du comté de Hainaut. Elle était encore vivante en janvier 1624. Son mari et elle firent dresser leur avis d’ascendants le 15 décembre 1595 

38 – Nicolas de la Biche, écuyer, seigneur de Léaucourt-des-Vicomtes, capitaine en 1580, commis par le comte de Mansfeld au commandement des troupes du pays de Waes, commis à nouveau en cette qualité, avec pleins pouvoirs par le gouverneur Ernest d’Autriche, le 10 septembre 1594, colonel, mestre-de-camp, commissaire général de la cavalerie espagnole aux Pays-Bas, gouverneur des Pays de Waes et de Hulst de 1598 à 1615. Ayant été chargé par l’archiduc Albert de faire le siège de Hulst et s’étant emparé de la place, il mérita d’être cité parmi les plus braves Wallons. Il fut créé chevalier le 21 janvier 1601, x peu après juillet 1580
39 – Catherine de Cambry, †Anvers 1 octobre 1629 inh. à Saint-Quentin de Tournai devant l’autel de Notre-Dame, dans le caveau de sa famille 


… ET PASSIM

Le tableau d’ascendance de Marie-Anne de la Catoire se complète avec des aïeuls qui, outre leurs devoirs seigneuriaux ou d’hommes de fiefs, dont celle de Rameignies, remplirent des fonctions telles que gouverneur de Beaumont, ville et comté (Jehan de Heyster), grand prévôt de Tournai (Gabriel de Cambry en 1559; Guillaume de Cambry en 1555), maïeur d’Ath de 1426 à 1437 (Baudouin de la Catoire, de 1426 à 1437).

Eric de Séjournet de Rameignies

→ Complément au LIVRE DE RAISON DES SÉJOURNET | Marie-Anne de la Catoire x 1745 : ascendance, degrés 6 et passim