TOME 1 | DE 1384 À NOS JOURS

SURVOL DE L’HISTOIRE DES SÉJOURNET

1600 Mainvault LR (Albums Charles de Croÿ)La lignée connue des Séjournet débuta en 1384 par Jehan Séjournet (I), dit ‘l’aisné’, quand celui-ci s’adressa à la juridiction d’Ath pour obtenir paiement de créances. Echevin d’Ath, lieutenant du châtelain d’Ath, il fut seigneur de Bétissart à Ormeignies en 1394. Il fit don du terrain sur lequel fut édifiée à partir de 1394 l’église Saint-Julien à Ath. Il entra dans l’histoire juridique médiévale en accordant le 15 novembre 1411 la Charte-loi de Bétissart.

Au fil du temps, sa descendance occupa des fonctions seigneuriales, de robe et d’épée : seigneur de Bétissart, de Cantaraine, échevin ou mayeur d’Ath, échevin du Vieux Ath et de Brantignies, doyen de la draperie d’Ath, prêtre, notaire apostolique, escuier.

Ainsi retrouve-t-on Jehan Séjournet (II), qualifié d’honorable homme et seigneur de Bétissart, échevin d’Ath en 1422, mambour de la chapelle et de l’hôpital Saint-Jacques en 1426, lieutenant mayeur de sa seigneurie de Cantaraine à Mainvault en 1432.

Jacques Séjournet (III), ‘escuier’ et seigneur de Bétissart, fut inscrit en 1437 comme étudiant à l’Université de Louvain. Il eut seize enfants dont cinq seulement atteignirent l’âge adulte.

16384 1483-1527 Sceau de Joachim Séjournet (IV) version antique.jpgJoachim Séjournet (IV) fut à son tour un personnage important, ayant résidence à la fois à Ath et à Bétissart. Seigneur de Bétissart (1483), possesseur de biens, tant censives que fiefs à Ath, Maffles, Blicquy, Wannaing, Quarouble et Beaufort, près de Valenciennes ; échevin d’Ath et du Vieux Ath et de Brantignies, Il est le premier auteur du ‘Livre de Raison’.

Les descendants de Joachim occupèrent au XVIe siècle les fonctions de : seigneur de Cantaraine et du Quesnoy, hommes de fiefs (à Roeth, Chasteler, Ommaing, Maffles, Blicquy), échevins et bourgmestre d’Ath, échevin de l’abbaye de Liessies ainsi que de Notre-Dame du Refuge, échevin d’Arbre, bailli de Ligne, mambour des biens des Communs pauvres, officier, marchand de drap en gros, religieux à l’abbaye de Liessies près d’Avesnes, abbé de Saint-Adrien à Grammont, chapelain de l’abbaye de la Cambre, abbé de l’abbaye de Cambron, doyen et chanoine de Namur, député aux Etats à Mons.

Son quatorzième enfant, François Séjournet (V) fut échevin puis, en 1571, bourgmestre d’Ath, échevin et mayeur de l’abbaye de Liessies, ainsi que de Notre-Dame du Refuge. Il fut homme de fief (Maffles, Quesnoy à Blicquy) et seigneur de Cantaraine.

… FAMILLE SUSPENDUE À UN FIL

A partir de la sixième génération, la pérennité des Séjournet ne tint plus qu’à un fil et ce, pendant 300 années ! En effet, à partir de la moitié du XVIe siècle, seul un fils par génération poursuivra la lignée.

Jacques Séjournet (VI), homme de fief du Hainaut, seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, bailli de Manage au Bois, échevin puis second bourgmestre d’Ath, mayeur de l’abbaye de Liessies n’eut qu’un fils Henri.

Henri Séjournet (VII) fut escuier, seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, homme de fiefs du Comté de Hainaut et de la Cour de Mons (1603). Bailli de Manage au Bois, receveur de la principauté de Ligne, échevin et bourgmestre d’Ath. Son seul fils survivant fut Jacques.

Qualifié écuyer, Jacques Séjournet (VIII) fut seigneur de Cantaraine et du Quesnoit, bailli de Manage au Bois et de Verdin, bailli d’Aimeries et d’Hembise, bailli de la terre et seigneurie de Dameries à Grandmetz. A son tour, Jacques eut un fils aîné, qui deviendra prêtre, suivi de 7 filles et un neuvième et dernier enfant, Jacques.

Jacques Séjournet (IX), seigneur du Quesnoit, puis de Cantaraine, eut 10 enfants, dont 3 fils. Le premier décéda sans alliance, le deuxième Louis-Philippe poursuivit la lignée, tandis que le troisième fut prêtre à la Trinité.

Qualifié écuyer, Louis-Philippe Séjournet (X), seigneur de Cantaraine et du Quesnoit eut 6 enfants dont 5 fils … Malgré ce revirement, seul son fils aîné Alexandre se maria.

Blason LR 1822 de Séjournet de Rameignies.pngAlexandre Séjournet (XI) obtint en 1816 reconnaissance de noblesse avec octroi de la particule et le prédicat de ‘Jonkheer et très noble’, sous le nom de : de Séjournet de Rameignies. C’est lui également qui, en 1822, obtint du roi Guillaume Ier des Pays-Bas concession du titre de baron, transmissible par ordre de primogéniture masculine. Il eut … deux fils. Il appela l’aîné Victor (!) et le second Alexandre. La lignée d’Alexandre s’éteignit en 1955.

Bourgmestre de Rameignies, Victor de Séjournet de Rameignies (XII) hérita du titre de baron de son père en 1838 et posséda les châteaux de Rameignies et de Crèvecoeur. Il eut six enfants, dont 5 filles.

Nolens volens, c’est donc sur les épaules de son fils unique Albert de Séjournet de Rameignies (XIII) que reposa l’avenir de la famille. Bourgmestre et châtelain de Rameignies, baron en 1881, il sera enfin l’auteur de quatre lignes qui permettront à la famille d’atteindre le XXIe siècle.

Vous l’aurez remarqué … le fil d’Ariane qui vous a guidés à travers l’évolution sociale et démographique des Séjournet, ne comprend aucun nom de famille alliée. J’ai volontairement mis l’accent sur les ‘transmetteurs’ du nom, ceci afin de ne pas alourdir le récit.

C’est pourquoi, deux tomes de ce Livre de raison des Séjournet sont essentiellement consacrés à la descendance féminine et ascendance maternelle. Ce travail est dédié à toutes les mères et grands-mères qui, avec courage et dévouement, ont porté la famille à bout de bras.